Cybersécurité 2025 : 7 actions clés pour anticiper les nouvelles menaces et rester conforme

En 2025, la cybersécurité et la sécurité informatique sont des enjeux majeurs pour toutes les organisations, en raison d'une intensification notable des cybermenaces et d’un renforcement significatif des exigences réglementaires européennes et françaises.

Cybersécurité 2025 : 7 actions clés pour anticiper les nouvelles menaces et rester conforme

Pour répondre à ce contexte, il est nécessaire de combiner conformité réglementaire, protocoles de sécurité robustes, gestion proactive des risques et protection systématique des données, que ce soit sur site ou dans le cloud.

Réglementations et normes à connaître pour 2025

La conformité légale s’impose comme un objectif essentiel.
Les entreprises doivent intégrer à leur gestion de la sécurité informatique les principales évolutions réglementaires :

  • Directive NIS2 (UE) : Elle vise la résilience des infrastructures critiques (énergie, télécommunications, santé, finance) et impose la déclaration d’incidents sous 72 heures, ainsi que des mesures de sécurité renforcées et des audits réguliers.
  • Digital Operational Resilience Act (DORA) : Cette réglementation exige du secteur financier une continuité opérationnelle numérique, incluant la protection des services externalisés et de la chaîne d’approvisionnement.
  • Cyber Resilience Act (CRA) : Elle porte sur la sécurité des produits numériques (logiciels, applications, objets connectés) avec des exigences tout au long du cycle de vie produit.
  • Norme ISO/IEC 27001:2022 : Elle devient en 2025 une référence largement reconnue pour le management de la sécurité de l’information (SMSI), particulièrement pour démontrer la conformité dans le cadre d’appels d’offres ou auprès de partenaires.

Recommandation : un audit de conformité (RGPD, NIS2, DORA, CRA, ISO 27001) permet de mettre à jour vos politiques et processus documentaires.

Gestion des incidents et protection des données

La nouvelle règlementation prévoit la notification aux autorités compétentes de tout incident significatif dans un délai de 72 heures. Ainsi, il est pertinent de :

  • Définir et tester des protocoles dédiés d’escalade et de notification d’incidents ;
  • Mettre en place un système centralisé de collecte de journaux (logs) afin de détecter et analyser rapidement tout comportement suspect ;
  • Prévoir des plans de gestion de crise éprouvés (exercices réguliers de PRA/PCA – Plan de Reprise/Continuité d’Activité) pour garantir la récupération en cas d’incident ;
  • Adopter des solutions de sauvegarde (cloud souverain et local) conformes au RGPD pour assurer la restauration des données.

Recommandations opérationnelles de l’ANSSI

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) recommande le schéma suivant :

  1. Sécurisation préventive : Renforcement des systèmes, gestion rigoureuse des accès, segmentation du réseau.
  2. Supervision continue : Analyse permanente des journaux réseau et systèmes pour détecter les anomalies.
  3. Réponse aux incidents : Mise en œuvre de procédures structurées (restauration des systèmes, communication, suivi post-incident).

Information importante : Ces mesures sont, dans la plupart des cas, moins coûteuses que la gestion des conséquences d’une attaque.

Authentification, gestion des identités et des accès

Active Directory et IAM à surveiller de près
Une gestion inadéquate des annuaires (notamment Active Directory) explique de nombreux incidents de sécurité :

  • Sécurisez et révisez la configuration de vos annuaires : Changez régulièrement les mots de passe à privilèges élevés (maximum tous les 3 ans), limitez les droits selon le principe du moindre privilège et appliquez sans délai les correctifs.
  • Surveillez les permissions et les modifications : Toute modification ou élévation de droits doit générer une alerte appropriée.
  • Utilisez des outils certifiés pour automatiser la gestion des accès et la rotation des secrets.

Sécurité réseau et adaptation aux menaces

Les attaques DDoS, vulnérabilités de firewalls, VPN, équipements IoT et compromissions de la chaîne d’approvisionnement représentent des menaces à prendre en compte en 2025.

  • Segmentez le réseau : Identifiez les “zones” critiques (annuaire, SI sensible, comptes administratifs) et limitez l’exposition des services à l’extérieur.
  • Protégez les périphéries : Appliquez tous les correctifs de sécurité sur les équipements exposés.
  • Déployez des protections spécifiques (solutions anti-DDoS, sécurisation des IoT, VPN avec chiffrement renforcé).

Intelligence artificielle et automatisation en cybersurveillance

En 2025, l’intelligence artificielle et l’automatisation contribuent à la détection et à la gestion des menaces :

  • Détection des attaques basée sur le comportement : Analyse automatisée d’événements pour repérer des actions potentiellement malveillantes.
  • Automatisation de la réponse : Déconnexion d’un poste compromis ou isolement d’une partie du réseau selon des règles prédéfinies.

À surveiller : L’intégration de solutions de machine learning et d’IA dans les systèmes SIEM/SOC peut renforcer les capacités de détection.

Formation continue et gestion du risque humain

L’erreur humaine demeure un facteur de risque significatif. Même avec les meilleurs outils technologiques, il reste indispensable de :

  • Proposer à tous les collaborateurs des programmes de formation réguliers (sensibilisation, simulations d’attaque, modules sur les fraudes émergentes).
  • Organiser des exercices pratiques, tels que des simulations de phishing ou de crise cyber, et la révision des bonnes pratiques d’hygiène numérique.

Sécurité du cloud et gestion des données

Avec l’essor du télétravail et du cloud, les exigences de sécurité évoluent :

  • Utiliser un cloud souverain : L’hébergement des données sensibles ou critiques au sein de l’Union Européenne, de préférence en France, est recommandé.
  • Gestion des identités (IAM) et contrôle d’accès : Attribution des droits par rôle et application du principe du “zéro-trust”.
  • Chiffrement des données sensibles : Chiffrement des données en transit conseillé, y compris dans les environnements cloud.

Audits, gestion des vulnérabilités et remédiation

  • Planifier des audits réguliers : Identifier les failles d’ordre technique, organisationnel ou humain.
  • Gestion stricte des correctifs : Appliquer sans délai les mises à jour pour les logiciels et équipements réseau.
  • Avoir recours à des audits externes indépendants au moins tous les deux ans, si possible, pour bénéficier d’un regard neuf.

Continuité d’activité et plans de reprise

  • Documenter et tester les Plans de Reprise et de Continuité d’Activité au moins une fois par an.
  • Réaliser des exercices de crise avec restauration de sauvegardes et évaluation des priorités opérationnelles.
  • Veiller au maintien des processus essentiels, y compris en cas d’incident important ou d’attaque par ransomware.

Points de vigilance :
Les recommandations relatives au chiffrement (VPN, TLS, E2E), à la gestion précise des droits d’accès dans les environnements cloud hybrides, ou à la gestion des risques OT/SCADA nécessitent la consultation de guides ANSSI spécialisés ou l’appui d’experts reconnus.

En 2025, la cybersécurité constitue un enjeu stratégique participant à la compétitivité, à la résilience et à la pérennité des organisations. Respecter la réglementation, innover sur le plan opérationnel, maintenir la vigilance humaine et adapter continuellement les dispositifs sont des éléments essentiels pour assurer une protection numérique efficace.

Sources

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